Obstacles à l’enseignement de la philosophie aux étudiants en sciences (Point de vue des étudiants et des enseignants) Etude diagnostique et thérapeutique

Résumé

Malgré l’importance de l’enseignement de la philosophie dans le secondaire, elle ne trouve pas sa place dans la conscience des étudiants des facultés scientifiques. Ils la considèrent avec un esprit scientifique hautain, la qualifiant de « non-connaissance » et de « non-science » parce qu’elle n’appartient pas au domaine des sciences expérimentales, et la qualifiant d’« inutile » et d’« isolationniste ». Beaucoup d’entre eux déclarent simplement que cela ne sert à rien, que de toute façon ils n’y comprendront rien et que donc l’apprendre est une perte de temps ; Cela se reflète dans leur présence psychologique et mentale pendant le cours de philosophie et dans leur approche de cette matière dans leur programme, contrairement aux étudiants des départements littéraires.Quelles sont les raisons qui ont conduit à ce phénomène ? Qui est responsable de sa situation difficile ?Comment éviter que le cours de philosophie ne devienne une réalité douloureuse à laquelle l’étudiant est contraint d’affronter en dernière année ? Afin de ne pas rester dans le cercle des impressions personnelles et des jugements subjectifs, nous cherchons dans ce travail de recherche à diagnostiquer les obstacles à l'enseignement de la philosophie dans les départements scientifiques, en nous appuyant sur les avis des professeurs et des étudiants, pour tenter de trouver des moyens de surmonter cette situation.