Interaction syllabique dans le Maqama andalou - Le Maqamat al-Assad d'Al-Saraqusti comme modèle
Résumé
La théorie générale des structures syllabiques de base, élaborée par Adams à partir des thèses de Kintsch, suppose l'existence de modèles indépendants les uns des autres. Le texte est une structure syllabique hétérogène composée d'un ensemble de syllabes - narratif, descriptif, dialogique. La fonction de cette théorie est de répondre à un ensemble de questions, dont la plus importante est de savoir comment ces sections interagissent les unes avec les autres pour produire le texte ? Existe-t-il des relations spécifiques qui régissent le processus d’interaction ? L’interaction n’est-elle qu’un terme utilisé comme alternative au concept d’interférence ?
Orecchioni confirme dans son livre « Interactions verbales » que le thème de « l'interaction » est enraciné dans la théorie linguistique, car c'est la base sur laquelle se fonde le discours. Avant cela, Eichenbaum, dans son article sur « La théorie de la méthodologie formelle », avait montré que le concept de forme avait acquis une nouvelle signification. Il ne s'agissait plus seulement d'une couverture ou d'un cadre contenant, mais plutôt d'un tout dynamique, d'un tout matériel avec un contenu en soi en dehors de toute connexion. C'est une affirmation qui est utilisée comme preuve de l'« horizon interactif » au sein des textes littéraires, ce que nous allons essayer de révéler à travers le texte « La Maqama du lion » d'Al-Saraqusti. Notre choix du genre de la maqama en particulier est venu de la croyance dominante chez de nombreux critiques selon laquelle il s'agit d'un « genre flottant » et d'une forme compréhensive dont la structure a absorbé les structures de divers genres littéraires, ce qui se reflète dans la structure syllabique des textes de maqama.